lundi 27 juillet 2015

Diamond dogs, Turquoise days d'Alastair Reynolds

Suite à mon coup de cœur pour La Terre bleue de nos souvenirs, j'ai eu envie de poursuivre ma lecture de l’œuvre d'Alastair Reynolds. Diamond dogs, Turquoise days, c'est une sorte de one-shot dans le cycle des Inhibiteurs, un livre réunissant deux novellas se passant dans cet univers, qui peut se lire sans avoir déjà lu le cycle. Cette lecture confirme mon nouveau statut de fan de l'auteur !

Diamond dogs : Richard Swift, cybergéniticien, est engagé par un vieil ami pour participer, aux côtés d'autres savants de tous bords, à une étrange expédition. Sur une planète morte, Golgotha, des scientifiques ont découvert l'existence d'une gigantesque tour, baptisée la Flèche. Elle renferme des secrets qui ont coûté la vie à bien des curieux si l'on en juge par les restes humains qui jonchent les abords de la tour... Dès leur entrée dans la Flèche, les membres de l'équipe sont confrontés, étage après étage, à des énigmes mathématiques de plus en plus complexes... et mortelles. Pourront-ils en réchapper et pourquoi ce monument-piège, quasi conscient, est-il planté au milieu de nulle part ?

Diamond dogs est le plus long texte, celui qui a inspiré la couverture. On y découvre une mystérieuse tour, probablement un artefact extraterrestre, nommé La Flèche par ses découvreurs. A l'intérieur de cet étrange bâtiment de 250 mètres de haut, des pièces qui ne s'ouvrent que si l'on résout une énigme mathématique, en cas d'erreur, vous êtes "puni". A l'extérieur, les restes des corps de ceux qui ont échoué. Un groupe de personnes va tenter l'expédition. Il est composé de diverses personnalités, dont une femme qui a été "modifiée" par les Mystifs (si j'ai bien compris, c'est une civilisation extra-terrestre ancienne au centre du cycle des Inhibiteurs), ou encore un docteur obsédé par le transhumanisme, et ayant remplacé toutes les parties de son corps par une version artificielle à la pointe de la technologie.

On ne peut que penser au film Cube à la lecture de Diamond dogs. D'ailleurs l'auteur montre qu'il s'en est clairement inspiré, les membres de l'équipe rêvant de scènes du film durant leur sommeil, et a amélioré le principe. Sauf que contrairement aux personnes enfermées dans le premier Cube, nos explorateurs vont délibérément se jeter dans le piège. La novella est empreinte d'une atmosphère angoissante, pleine d'une inéluctabilité stressante propre à ce genre de récit autour de l'obsession. Excellent texte.

Turquoise days : Naqi Okpik, jeune scientifique passionnée, étudie l'océan de la planète Turquoise. Ce monde abrite une entité appelée Mystif, une sorte de conscience organique au cœur de l'océan. Très mal connus par les humains, les Mystifs réagissent à toute sorte d'intrusion dans leur milieu aquatique. Les plongeurs qui s'y sont risqués ont laissé leur mémoire, leur empreinte au sein de cette immense conscience collective. Quand Naqi voit sa sœur tomber à l'eau et disparaître, elle n'a pas le temps de réagir ni de comprendre ce qui se passe.

Turquoise days s'avère bien différent, mais tout aussi excellent que Diamond dogs. Sur la planète océanique Turquoise planent des cités soutenues par des ballons. Et dans les océans, des organismes intelligents évoluent, les Mystifs, ceux-là même qui avaient modifiés une jeune femme dans Diamond dogs. Ils sont étudiés notamment par Naqi et sa sœur. Un jour où elles décident toutes deux de plonger dans cet océan, seule Naqi parvient à sortir de l'eau. Peu après un vaisseau arrive sur Turquoise, annonçant un grand bouleversement...

Les Mystifs sont bien mystérieux ! Capables d'emprisonner les souvenirs et personnalités de certains nageurs, de modifier la carte neurale des gens... Ils sont une source d'interrogation pour les humains. Le genre d'idée qui m'émerveille ! Plus je lis Reynolds et plus je l'aime. Encore une fois, comme dans La Terre bleue de nos souvenirs, je m'y suis crue, grâce à ses descriptions vivantes, parlantes, enfin bref j'adore !

Pour résumer, Diamond dogs, Turquoise days d'Alastair Reynolds, publié chez Pocket, réunit deux novellas du cycle des Inhibiteurs. Une belle porte d'entrée dans cet univers, qui me donne envie de continuer  ! J'ai apprécié les atmosphères différentes de ces deux textes, à la fois angoissantes et exaltantes. Les descriptions de l'auteur sont toujours aussi évocatrices. Une lecture à conseiller, avec de la vraie science-fiction dedans !
L'avis de Lorhkan

Lecture n°1 pour le challenge CRAAA
Lecture n°4 pour le challenge SSW
Lecture n°4 pour le S4F3

Diamond dogs, Turquoise days
d'Alastair Reynolds
Éditions Pocket - 2006
288 pages
Traduit de l'anglais par Sylvie Denis
Illustration d'Alain Brion
Titre indisponible en neuf
Titre original : Diamond dogs, Turquoise days - 2003


3 commentaires:

  1. Roh la fangirl ! :D
    Je n'ai lu de l'auteur que ce recueil que j'avais beaucoup aimé. Je n'ai toujours pas plongé dans la série des Inhibiteurs, un jour, un jour... ;)
    En attendant, je lis très bientôt "La Terre bleue de nos souvenirs". :)

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  2. Pourtant les Inhibiteurs sont très très bons aussi ! Il faut juste faire attention à l'ordre de la série en les achetant, vu que Pocket n'a pas daigné mettre des numéros ^^ En tout cas Diamonds Dogs turquoise day, je le note aussi !

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  3. Après avoir lu ce texte, cela donne envie de continuer à lire la suite. Un bon intermède au milieu des gros romans de cette série assez riche et captivante. Enfin, perso, j'ai beaucoup aimé "L'espace de la révélation". Tout comme ce "Diamond Dogs, Turquoise Days".

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