mardi 31 juillet 2012

Top Ten Tuesday #18 : Mes 10 blogs littéraires préférés

Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 31 juillet 2012, le but est de lister :


Mes 10 blogs littéraires préférés

C'est ambitieux ! Et totalement dans le désordre (enfin je crois que c'est dans l'ordre alphabétique des noms d'images)

 
Dup' et Phooka de Book en stock sont celles qui ont fini par me décider à faire un blog.
Leurs chroniques efficaces et surtout pas prise de tête, elles proposent concours et lectures communes...
Au départ axées sur le polar et la fantasy, elles lisent de plus en plus de SF :D
Merci les filles !
 
Ce qui m'intéresse chez Cachou, ce sont surtout ses avis sur les films qu'elle voit au cinéma.
Ce qui ne gâche rien, elle lit aussi des romans très sympa ! (Attention, elle vient de déménager !)

Plume, c'est la petite nouvelle dans les blogs de l'imaginaire et elle lit des bonnes choses :
la preuve elle a adoré le 1er tome de l'intégrale de Lanmeur de Christian Léourier !

Tigger Lilly est, comme moi, une grande fan de post-apo, et propose sur son blog un challenge Fins du monde qui permet de recenser les billets post-apo d'un paquet de blogueurs, et c'est très pratique !
Elle a quand même une grosse bannière qui fait peur :D

Si vous voulez trouver un avis sur les classiques de la SF, ou des introuvables, 
il faut aller chez Fantasio !

Ah Gromovar ! Depuis longtemps je lis ses chroniques, et j'en ai tiré une quasi-vérité : S'il adore un livre, il n'est pas pour moi. Pourtant dernièrement, nous avons trouvé quelques points communs, ouf ! Il propose aussi une série d'interviews de blogueurs très intéressante.
Lelf ne cessera jamais de m'étonner : elle vit sur une autre ligne temporelle que nous !
Ses tops ten tuesday deviennent des tops ten thursday, elle publie ses achats de mars en juin et chronique Frère Ewen, lu en juillet 2011, en juillet 2012, sans compter ses siestes de 3 semaines :D
Son site est cependant très complet et intéressant, mais comment fait-elle ?

Lorhkan, avec son H mal placé (:D), a repris la lecture depuis 2 ans, et tient son blog depuis un an.
J'aime lire ses chroniques, même s'il a aimé Prometheus (arg !!),
et je l'ai converti à la Tour Sombre, je suis très fière !

Le RSF Blog a deux tenanciers du tonnerre, est une mine d'infos et propose deux challenges trop cool :
un en hiver, le Winter Time Travel sur l'uchronie, et celui de l'été actuellement en cours,
le Summer Star Wars sur le space-op' et planet-op' !

Ah l'étrange bibliothèque de Calenwen, euh non Nevertwhere, le blog de Vert ! La bannière en dit long, elle est vraiment superbe. On a des lectures assez similaires et on est toutes les deux fans de la Tour Sombre, gage d'intelligence !


Je pense aussi à :


 Blackwolf

 Olya

Guillaume

 Acr0

Xapur

 Julien Naufragé

Et ceux que j'oublie ! Mes autres TTT ici !

lundi 30 juillet 2012

Ta-Shima d'Adriana Lorusso

Le pitch :
Pendant huit siècles, la planète Ta-Shima est restée à l'écart de la Fédération des mondes humains. Deux races humaines très différentes mais complémentaires y coexistent : les Shiro, seigneurs arrogants et sanguinaires, prêts à s'entre-tuer pour une simple question d'honneur et les Asix, trapus et velus, qui vouent aux Shiro une admiration sans bornes et que ceux-ci doivent protéger en toute circonstance. Mais l'équilibre entre les deux races est bien plus subtil qu'il n'y paraît, comme le découvrent peu à peu l'ambassadeur de la Fédération et sa suite. 

Mon avis :
Suite à la sortie récente aux Editions Ad Astra d'un recueil d'Adriana Lorusso intitulé Nouvelles de Ta-Shima, j'ai voulu d'abord prendre connaissance du roman qui l'a inspiré : Ta-Shima, publié en 2007 chez Bragelonne. C'est un planet-opera qui a reçu le prix Bob Morane du roman étranger en 2008.

Ta-Shima est une planète qui a longtemps été à l'écart de la Fédération regroupant 127 planètes et pour cause : ses habitants sont les descendants de généticiens ayant fui la planète Landsend suite à des persécutions puis à une attaque meurtrière. Contraints de trouver rapidement un endroit où atterrir, ils ont choisi Ta-Shima, une planète extrêmement hostile, à laquelle ils ont dû s'adapter de manière radicale. 

Y vivent maintenant deux races complémentaires : les Shiro, maîtres de la planète, sorte de samouraïs très à cheval sur le respect et l'honneur, et les Asix, en quelque sorte (mais pas vraiment) leurs serviteurs, qui les adulent, portent et élèvent leurs enfants. Les uns ne peuvent vivre sans les autres. Un jour, les Extramondins (personnes de la Fédération) découvrent cette planète reculée, cette civilisation qu'ils jugent arriérée, et cela va changer pas mal de choses...

Nous suivons Suvaïdar, une jeune Shiro "rebelle", qui a vécu quelques années dans l'Extramonde, avant d'être forcée de revenir sur sa planète natale suite à la mort de sa mère biologique, qui était aussi la dirigeante de Ta-Shima. Sur le vaisseau de retour se trouvent aussi le nouvel ambassadeur et sa suite, son prédécesseur étant lui aussi décédé dans l'accident qui a coûté la vie à la dirigeante.

Ta-Shima est un roman dense, très dense ! Adriana Lorusso nous propose une plongée dans une société matriarcale rigide où les duels sont monnaie courante, où les questions d'honneur sont sacrées. S'ensuit un choc des cultures lorsque les Extramondins débarquent sur cette planète au climat, à la faune et à la flore hostiles. 

C'est un univers travaillé, fouillé que l'auteure nous décrit. On y retrouve des questions éthiques, notamment sur les manipulations génétiques, mais aussi des réflexions humanistes sur la famille, les relations humaines... Sans compter un aspect politique très intéressant, qui malheureusement disparaît dans le dernier tiers du livre pour n'y revenir qu'à la toute fin.

Je lui reprocherai sa longueur, qui fait qu'on se perd parfois dans les pensées de notre narratrice. La narration, elle-aussi, a quelques petits défauts : le plus souvent, c'est bien le point de vue de Suvaïdar que nous suivons, mais parfois nous passons, pour quelques phrases, dans la tête d'un autre personnage. Cela nous permet bien sûr d'en apprendre un peu plus, mais arrive en plein milieu de certains passages et cela enlève un peu de cohérence à la narration.

En résumé, voici un roman dense et exigeant. Adriana Lorusso, malgré quelques défauts, nous plonge dans un univers fouillé, dans une culture étonnante et déstabilisante, sur une planète pleine de dangers. Une histoire remplie de secrets que j'ai pris plaisir à lire !





Lecture n°7
dans le cadre du challenge
Summer Star Wars épisode VI


  CITRIQ

dimanche 29 juillet 2012

Août sera le mois Ray Bradbury sur le Cercle d'Atuan

En juin dernier nous apprenions une bien triste nouvelle : Ray Bradbury nous avait quitté pour rejoindre les étoiles...
Souvent, lors du départ d'un si grand auteur, les lecteurs ressentent l'envie de se replonger dans son oeuvre, d'en savoir plus. Dommage que ce soit si tard, en effet, mais après tout c'est aussi une forme d'hommage.

Sur le Cercle d'Atuan, il y a chaque mois une lecture commune, déterminée par les membres après des propositions puis un vote. 

Août sera donc, à la quasi-unanimité, le mois Ray Bradbury ! Après moultes propositions, une chose très rare s'est produite : deux livres sont arrivés ex-æquo et seront donc en lecture commune en août : Fahrenheit 451 et Chroniques martiennes, deux œuvres majeures de l'auteur.

Alors surtout, n'hésitez pas à nous rejoindre, si vous avez envie de découvrir ou re-découvrir Fahrenheit 451, une dystopie, et Chroniques martiennes, nouvelles se passant sur Mars. Bien sûr, on peut décider de ne lire qu'un des deux ! Pour ma part, j'ai déjà lu le roman, que je vais relire avec plaisir, et vais enfin découvrir les fameuses Chroniques.

Ray Bradbury sur Un papillon dans la Lune :

Celui qui attend et autres nouvelles 
Chroniques martiennes


mardi 24 juillet 2012

Destination Univers : anthologie Zone Franche 2012, dirigée par Jeanne-A Debats et Jean-Claude Dunyach

Le pitch :
Qui n’a pas rêvé des étoiles ?
Franchir le seuil de la lumière, foncer dans l’hyperespace par des chemins secrets, filer au cœur des astres mourants, plonger dans la chevelure des nébuleuses et s’aveugler à la lumière des supernovæ ; rêver parce que le ciel au-dessus de nous est à la fois fascinant et irrésistible. Mais la navette Atlantis a atterri et ne repartira plus, le ciel nous est désormais fermé . 
Huit auteurs ne se sont pas résignés, ils ont pris leur envol dans cette anthologie. Ils nous ont chanté les planètes lointaines et les océans spatiaux, les stations orbitales et les vaisseaux rutilants sous des étoiles inconnues. Ils ont peuplé l’univers immense de dangers incommensurables, d’aventuriers exceptionnels, d’intelligences artificielles, de civilisations oubliées et de trésors fabuleux.
Parce que, même si le ciel nous est fermé, il nous reste le rêve.
Et qu’on ne rêve jamais assez.

Mon avis : 

Les vrais grands space-operas parlent avant tout de nous, les humains, qui emportons dans les étoiles et jusqu'au bout de nos rêves nos limitations, nos frustrations et nos envies de transcendance.
J-C Dunyach et J-A Debats (Postface)

Destination Univers est l'anthologie 2012 du festival Zone Franche de Bagneux, éditée chez Griffe d'Encre. Elle est dirigée par Jeanne-A Debats et Jean-Claude Dunyach et réunit huit nouvelles de huit auteurs différents. Je l'ai reçue dédicacée grâce aux filles de Griffe d'Encre, un grand merci à elles !

La couverture d'Alexandre Dainche est superbe et donne le ton : Space-op' en avant toute. C'est aussi lui qui avait commis la couverture renversante de Loar de Loïc Henry. Et cerise sur le mac do, un chouette marque-ta-page accompagne le livre.

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*Les Tiges - Thomas Geha
Superbe nouvelle dans l'univers des chiffonneurs pour commencer ce recueil ! Mélange de space-op', post-apo, rencontre du 3ème type et sentiments humains, c'est une belle réussite. 
Et surtout, quel univers reste à explorer ! Thomas nous donne des éléments qui nous font encore plus nous questionner : qu'est-il arrivé sur la Terre, qui sont les Ailaidarlis... Cela mérite un développement d'importance.
Du même auteur sur Un papillon dans la Lune : La Guerre des chiffonneurs (roman space-op'), Les Créateurs (nouvelles fantastiques), Nouvelles chez Astéroïde (nouvelles SF). 

*Évaporation et sublimation - Anthony Boulanger
Comme son titre l'indique, voici une nouvelle très poétique. Il y est question d'oiseaux de feu immenses, de batailles galactiques perdues d'avance et d'humains, qui comme à leur habitude ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Très beau texte, émouvant !

*Le bal des méduses - Célia Deiana
Cette nouvelle est un voyage spatial sur l'enfance, les illusions perdues ou encore les peurs enfantines. La Mer de Chair est très effrayante, rien que son nom est d'ailleurs... Berk ! L'auteure a construit une atmosphère bien anxiogène !

*Sleeping Beauty - Anne Fakhouri
L'auteure m'a fait une dédicace du tonnerre. En une phrase elle a vendu sa nouvelle : Une aventure de cowboy dans l'espace. Et c'est exactement ce que c'est  ! Ce récit est une guerre de saloon à l'échelle de l'univers, mais aussi l'histoire d'une relation très forte entre un père et son fils.
De la même auteure sur Un papillon dans la Lune : Narcogenèse (Thriller fantastique)

*Le gambit de Hunger - Olivier Gechter 
Voici une partie d'échec à l'échelle humaine dans l'espace, entre Amy, chasseuse de primes et Hunger le pirate le plus recherché des galaxies, doté de dons psychiques impressionnants. Et tout cela sans compter Hya l'IA (j'adore !) qui elle aussi avance ses pions... Un récit psychologique efficace !

*Le marathon des trois lunes - Aurélie Ligier
Cette jeune auteure a écrit ma nouvelle préférée du recueil ! C'est un texte comme je les aime, dur et sans espoir. Le ton est donné dès le début. Le marathon est un genre de "Marche ou crève" dans lequel les participants sont des personnes qui suite à un fléau mortel ont été cryogénisées pour stopper l'avancée de la maladie. Maladie extrêmement contagieuse, déclenchée sur un vaisseau de colons et qui rend les gens ultra-violents, limite zombie. A leur réveil, on ne leur demande pas leur avis, ils sont lancés dans la course. Le gagnant aura bien sûr tout ce qu'il veut, les perdants survivants seront envoyés combattre dans un conflit mystérieux. Ceux qui atteindront la ligne d'arrivée seront aussi... guéris ! Un récit sanglant que j'ai adoré !
Aurélie Ligier prépare actuellement son premier roman, et j'avoue avoir hâte de le lire s'il est de cette trempe.

*Les Dieux Bruyants - Laurent Genefort
Les pilas, minuscules créatures tentaculaires, vivent dans la forêt, en symbiose avec la nature, depuis des milliers d'années. Ils communiquent en changeant de couleur, et tressent leur Histoire dans les arbres. Une rumeur affirme que plus loin sur la planète, dans une grande clairière, vivent des Dieux Bruyants venus du ciel. Deux amis pilas décident d'aller les rencontrer malgré les réticences, voire les avertissements de leurs compatriotes... C'est un texte original et coloré, mais aussi un peu triste, que nous livre Laurent Genefort, dans le monde des portes de Vangk.
Du même auteur sur Un papillon dans la Lune : Points chauds (SF), Mémoria (Space-op'), Le sang des immortels (Planet-opera)

*Le Khan Mergen - Olivier Paquet
Seconde révélation pour moi dans ce recueil : Olivier Paquet et son Melkine. Sur la planète Aral, les cités se déplacent sur des pattes géantes. Oulan-Bator en fait partie. Kushi, parti de la ville il y a 8 ans pour étudier sur le fabuleux vaisseau Le Melkine, y revient pour chercher une jeune fille qui a réussi les tests et doit à son tour rejoindre les étoiles. Seulement les choses ont changé dans la cité, le conditionnement s'est durci et les étoiles ont disparu...
C'est un superbe récit sur fond de culture mongol que nous offre l'auteur, qui m'a conquise !

Le Melkine est d'ailleurs le titre du premier tome de sa future trilogie space-opera chez L'Atalante, que je compte bien me procurer à sa sortie.

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Que de découvertes dans ce recueil, j'ai pris un grand plaisir à lire toutes ces nouvelles d'une excellente qualité, qu'elles soient humanistes, violentes, tristes ou poétiques. Cette anthologie est une réussite ! J'attends maintenant les futurs romans d'Aurélie Ligier, d'Olivier Paquet et bien sûr de Thomas Geha. Et puis de Laurent Genefort. Et puis d'Anne Fakhouri... Enfin allez-y, écrivez tous, je lirai !


Vous pouvez lire en ligne le début de chaque nouvelle. 

Les auteurs sont en interview sur le blog de Jeanne-A Debats !



Lecture n° 6
Dans le cadre du challenge 
Summer Star Wars épisode VI

CITRIQ

lundi 23 juillet 2012

♥ La Tour Sombre tome 2 : Les Trois Cartes de Stephen King

Le pitch :
Je n'en mets pas, évitons le spoiler !

Mon avis :
Voici le retour de la lecture commune au long cours sur le Cercle d'Atuan ! Nous continuons notre quête de la Tour Sombre de Stephen King avec le pistolero dans ce second tome : Les Trois Cartes.

Je trouve toujours compliqué d'écrire la chronique d'une suite sans spoiler, ceci est donc une mini-chronique lisible par tous, que vous connaissiez le premier tome ou pas.

Nous retrouvons Roland sept heures après la fin du tome 1, Le Pistolero, sur une immense plage. A bout de forces, sans rien à manger et très peu à boire, il s'effondre sur le sable. Il devient alors la proie de créatures monstrueuses, les homarstruosités, sorties des flots à la tombée de la nuit. Malgré des blessures graves et infectées, il parvient à atteindre une mystérieuse porte sur la grève, correspondant apparemment à sa première carte : le prisonnier. Que se cache-t-il derrière cette porte ?

Dans ce tome, radicalement différent du 1er, King nous fait voyager entre les univers et les époques. Nous découvrons des personnages décisifs pour la quête de Roland. Tout comme lui, ils ont chacun leurs démons...

C'est aussi l'occasion pour l'auteur d'aborder des sujets graves tels que l'addiction ou le racisme.

C'est encore une fois une belle et surprenante aventure vécue en compagnie du Pistolero, qui nous fait vite oublier l'aridité du premier roman de la série ! 

Retrouvez la chronique du Pistolero, le tome 1 de La Tour Sombre, ici !
Du même auteur : Nuit noire, étoiles mortes (Nouvelles fantastiques/horrifiques), Marche ou crève (Dystopie)



vendredi 20 juillet 2012

↓ Gaïa de Yannick Monget

Le pitch :
Au siège des Nations unies, l'inquiétude est palpable. Tout contact a été rompu avec certaines régions reculées du globe. Les médecins de l'OMS s'inquiètent: l'apparition d'une étrange épidémie au mode de propagation encore inconnu pourrait-elle en être la cause? Alexandre Grant, pdg de la compagnie d'exploitation forestière Amazonian Wood, n'a pas d'autre choix que de se rendre d'urgence en Amazonie pour rassurer ses ouvriers. Quelque chose, dans l'immense forêt tropicale, a indéniablement changé... De son côté, Anne Cendras, célèbre biologiste française, en est de plus en plus convaincue: la nature est affectée par un phénomène anormal, sans aucun rapport avec le réchauffement climatique en cours. Une brusque évolution des comportements atteint la totalité du monde animal. Plus inquiétantes sont les observations menées sur différentes espèces végétales de la planète: mutations impossibles, développements aberrants, les biologistes se posent de plus en plus de questions... sans toutefois trouver l'ombre d'une réponse. Une chose est sûre: un phénomène totalement nouveau et inconnu est en marche... et les écosystèmes du monde entier sont affectés.

Mon avis :
- Il arrive à la nature de faire des erreurs vous savez.
- Vraiment, sous-entendriez-vous que l'espèce humaine en est une ?

Gaïa est un roman auto-publié par Yannick Monget en 2006, gros succès en librairie, ce qui a certainement amené Bragelonne, qui le réédite cette année, à s'y intéresser.

Pour ma part, je viens de lire la première version, celle de 2006. Et on ne peut pas dire que j'ai été convaincue...

Évacuons les évidences tout de suite : ça manque du retravail d'un éditeur, problème qu'on imagine corrigé dans la nouvelle version, mais j'attendrais les chroniques de blogueurs à ce sujet.

Grant, PDG d'une entreprise de biotechnologie, qui manipule donc des OGM, doit faire face à des problèmes dans son village ouvrier de déforestation en Amazonie, et est obligé de s'y rendre personnellement. En effet, des coupures de courant intempestives empêchent la bonne marche des travaux. Sur place il rencontre Anne Cendras, biologiste écolo, très remontée contre lui. Pendant ce temps, des éruptions solaires violentes interrompent les communications et des satellites tombent du ciel. Dans un vol pour Paris, Grant apprend qu'une étrange maladie décime aussi la population de divers pays, notamment de ce coin de l'Amazonie dont il revient. A son arrivée, il est donc confiné dans un bunker militaire pour tenter de découvrir s'il est contaminé...

Franchement, l'histoire est sympa, bien que classique, mais plutôt digne d'un scénario de film catastrophe à la Emmerich (réalisateur du superbe 2012, je le rappelle...). L'auteur n'a pas vraiment de style, c'est assez plat. C'est un peu comme si Marc Lévy avait écrit un post-apo... Ce qui fait qu'il est tout à fait normal (enfin... Disons, pas inattendu) que le grand public ait aimé ce roman. Le côté "scénario" est aussi accentué par le découpage, non pas des chapitres, mais en paragraphes qui parfois ne font que 5/6 lignes, entre lesquels on saute une ligne. J'ai eu l'impression de changement de point de vue un peu bizarre.

Le prologue, lui, est assez bon, on se croit en pleine jungle, et on hallucine un peu sur ce que voient et vivent les personnages.  

J'ai trouvé des incohérences dans les dialogues. J'ai dû en relire certains plusieurs fois pour réussir à comprendre ce que l'auteur voulait maladroitement dire.

- J'espère que les ascenseurs fonctionnent toujours, murmura-t-il. Je vous l'ai dit, mourir enterré est l'un de mes pires cauchemars.
- Vous devriez vous y habituer, conseilla Anne qui, bien qu'allongée, avait déjà repris connaissance depuis quelques instants. Faites-vous à l'idée que vous y serez forcément amené un jour ou l'autre, que cela vous plaise ou non.
(Ah bon, il va forcément mourir enterré ? Etre enterré oui, mourir oui, mais l'un résultant de l'autre, euh non y a pas d'obligation madame)

Les personnages sont souvent caricaturaux. Nous avons l'homme d'affaire égoïste, la femme écolo et maternelle... Les militaires échappent à cet écueil, très certainement parce que c'est toujours sur eux qu'on tape d'habitude, et ça, ça fait assez plaisir. C'est là que l'on ressent bien que Yannick Monget a écrit ce roman dans un but précis : donner son avis sur ce que fait l'homme à la nature. Le combat est revendiqué, et pas très subtil. En effet, le pauvre Grant s'en prend plein la tronche, et ce régulièrement, par les scientifiques, comme s'il avait détruit toute la planète à lui tout seul. 

Dans une vidéo, l'auteur se défend d'avoir voulu être moralisateur, mais je dois dire que même s'il ne l'a pas voulu, c'est leçon sur leçon que se prend le lecteur. Cela nous permet tout de même d'apprécier les connaissances scientifiques de Monget.

Vanne pourrie n°39 de Stivo !
J'ai cependant persévéré dans ma lecture, et à partir de la seconde moitié du livre, enfin, j'ai été prise dans l'histoire. Les personnages commencent à y échafauder des théories plus ou moins fumeuses, assez intéressantes, et un affrontement félins/humains m'a particulièrement plu.

La fin, comme je m'y attendais, est une belle pirouette. Après y avoir réfléchi, je n'ai pas encore saisi sa cohérence, mais bon. Est-ce la même fin dans la version Bragelonne ?

Quoiqu'il en soit, l'éditeur et l'auteur assurent qu'il y a eu un énorme retravail de l’œuvre pour cette nouvelle publication, et j'ai tendance à les croire, parce qu'il y en avait besoin. Voici d'ailleurs une photo du boulot qui a été fait sur le manuscrit original par Yannick Monget.


En bref, voici un roman catastrophe décevant, malgré quelques bonnes idées. Il ne me laissera pas de souvenir indélébile, et si vous avez vraiment envie de le découvrir, préférez la version Bragelonne, retravaillée et peut-être meilleure.

(Si vous ne voulez pas l'acheter, il y a un concours ici et)



CITRIQ

mercredi 18 juillet 2012

Résultat du concours Exodes de Jean-Marc Ligny

Exodes de Jean-Marc Ligny, publié chez L'Atalante, est mon dernier coup de cœur post-apo, et j'espère qu'il plaira au gagnant ! (et aux autres qui ne pourront s'empêcher de le lire bien sûr !)

Je vous cite, parce que c'était vraiment intéressant :

*J'aime lire du post-apo parce que j'aime voir comment les sociétés humaines s'écroulent. Gromovar

*[...] parfois c'est juste un bon divertissement dans une ambiance bien sombre, grasse, sale et dégueulasse, et comme on est tous un peu maso, finalement on se plait à lire des aventures dans ce genre de décorum. Julien Naufragé (il n'a pas dit que ça, mais c'est tellement vrai)

*Le travail de toute une vie de savoir pourquoi je suis tant fascinée par le postapo. Le jour où je serai prête j'en ferai un billet sur mon blog. Tigger Lilly (ça mérite une psychanalyse)

*Si j'ai envie de lire du post apo, c'est tout simplement parce que je n'en ai pas lu ! (mis à part La Route de McCarty). Olya 

*La raison pour laquelle j'aime le post-apo, c'est un peu le contraire de celle de Gromovar, je m'intéresse surtout à la façon dont l'humanité (enfin ce qu'il en reste) se reconstruit. Calenwen

*[...] dans le post-apo l'homme à l'occasion de transcender sa nature humaine. Lhisbei

Mon préféré :
Pourquoi j'aime le post-apo?
C'est simple je suis un sadique dans l'âme et j'adore les voir galérer.
Pierre56 (mouhahaha moi aussi) 

Le plus marrant :
[...] j'aime pas le post-apo. Pop Moses

Et voilà, après une semaine de découverte de vos raisons d'aimer (ou pas) le post-apo, le tirage au sort a eu lieu, en direct de Bretagne Sud comme vous le voyez, grâce au chapeau (le logiciel The Hat) que j'ai piqué au RSF Blog. 

Ok, c'est la météo d'il y a deux ans...
 Voilà, on applaudit bien fort :

PHOOKA

qui nous disait : Ben moi je ne suis pas spécialement fan du post-apo, même si j'en lis parfois, na! :)
Tu vas le devenir avec celui-ci ;-)

Merci à tout le monde pour votre participation !!


mardi 17 juillet 2012

Top Ten Tuesday #17 : Les 10 citations que vous n'oublierez jamais

Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 17 juillet 2012, le but est de lister :


Les 10 citations que vous n'oublierez jamais

Je précise qu'au départ, le thème était "les 10 passages de livres que vous n'oublierez jamais" mais pour moi c'est simplement impossible à faire sans spoiler, et spoiler c'est le mal.

Nous allons donc citer aujourd'hui. Et quelle n'est pas votre surprise devant ma première citation... :D


L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le suivait.
Stephen King, Le Pistolero (best incipit ever)


J'avais atteint l'âge de mille kilomètres.
Christopher Priest, Le monde inverti (second best incipit ever)


Il n'y a plus de place en ce monde pour la bêtise.
Stéphane Beauverger, Chromozone


Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents.
Alain Damasio, La Horde du Contrevent


Nous sommes tous des voyageurs dans le temps.
L'immense majorité ne réussit à avancer que de vingt-quatre heures par jour.
Jasper Fforde, Délivrez-moi !


Il m'est arrivé quelque chose d'affreux quand j'étais petite.


Dieu était arrivé à bout de ses peines quand il pensa à celles qu'il réservait à l'homme récemment créé et il fut assez satisfait de les résumer en affirmant : « né de la poussière, tu seras destiné à redevenir poussière. » Et pour peaufiner le sadisme de sa trouvaille, il donna à l'homme la conscience de n'être que poussière et l'intelligence d'inventer un jour l'aspirateur.
 Jacques Sternberg, 188 contes à régler 


Pas de panique !
Douglas Adams, Le guide galactique 



Certaines salles contenaient des salles qui, quand on y pénétrait, se révélaient contenir la première dans laquelle on était entré, ce qui peut poser un problème quand on danse la chenille.
Terry Pratchett, Le dernier continent 
 

Et pour vous faire plaisir, voici quelques citations de films, à vous de trouver les titres !

La route ? Là où on va on n'a pas besoin de route !
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Je veux être heureux ! E.R.E. !
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Sarah Connor ?
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La loi, c'est moi.
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N'est stupide que la stupidité.
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J'crois pas qu'on ait survécu à l'accident.
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Il ne sait pas se servir des trois coquillages !
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Vous n'avez pas vraiment envie de savoir… Vous avez envie d'être dupé.



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