dimanche 29 janvier 2012

Zombie Business de Jesse Petersen

Le pitch :
Tout ne va pas si mal pour Sarah et David.
Leur mariage se porte mieux que jamais, ils ont même monté leur petite entreprise d’extermination. Le marché est florissant : plein de zombies et donc plein de clients désireux de s’en débarrasser ! Sauf que… le cours du zombie s’affole quand certains s’avèrent plus difficiles à zigouiller. Une mutation ? Ce serait le début de la crise pour Sarah et David.
Les zombies, ça oblige à se creuser la tête !

Mon avis :
Encore une fois, une petite régression bien jouissive grâce à ce post-apo plutôt réussi, caché derrière une couverture qui fait fuir et son appartenance à une collection douteuse de chez Milady : Bit-Lit. Oui, ils ont osé classer cette série somme toute sympathique, drôle, zombiesque et totalement post-apo dans le sous-genre favori des adolescentes twilighteuses. Dommage pour ceux qui n'iront pas plus loin que les apparences !

Ceci est le tome 2, pour le tome 1 c'est là !

Vous connaissez ce mouvement que l'actrice principale fait chaque fois dans les films de kung-fu ou d'horreur ? Le genre de film où la fille est en cuir des pieds à la tête, avec une coupe mortelle. Elle s'accroupit sur un genou et tend l'autre jambe vers l’extérieur pour hacher menu ses adversaires, le tout ayant l'air vachement faisable, vous voyez ?
Eh bien, toutes les Carrie-Anne Moss et autres héroïnes nous ont menti  ! ça ne marche pas.

Pour les autres, voici la suite des aventures de Sarah et David dans ce monde en décomposition, dans laquelle ils ont ouvert leur boîte de chasseurs de zombies : Zombiebuster Extermination Inc. (Who are you gonna call ?) ce qui va les entrainer dans une histoire louche, leur faire rencontrer un savant tout aussi louche, et un gamin débrouillard et attachant. Oui nous avons une vraie intrigue inside ! Certes, l'amateur de post-apo ne sera pas surpris, mais il sera satisfait.

Dans ce tome, on rencontre aussi des zombies bioniques, un canon à filets, des cobayes zombies (oui le p'tit animal tout mignon et inutile), des camps de survivants... 

J'ai beaucoup aimé l'importance retrouvée des bibliothèques, devenues sanctuaires sacrés de l'information et de la connaissance, dans lesquelles on ne peut voler un livre qui pourrait se révéler utile aux survivants sans se faire lyncher.

Voler des livres dans une bibliothèque était devenu un véritable sacrilège. Tout particulièrement un livre susceptible d'aider d'autres survivants dans leur combat quotidien. Ce que j'aurais dû faire, c'est placer le bouquin sur les tables qui avaient été réunies au centre de la salle.

On retrouve aussi les légendes typiques des fins du monde : un mur aurait été construit au centre des Etats-Unis pour empêcher l'épidémie d'avancer... Info ou intox ? La fin du livre laisse présager une suite intéressante et très probablement surprenante.

Bien sûr les références chères à Jesse Petersen sont aussi présentes : Resident Evil, Delivrance, La Guerre des Etoiles (oui oui !)...

Non mais vraiment, si vous avez 5.70€, testez ces bouquins !


 
CITRIQ

samedi 28 janvier 2012

Le cycle de Lanmeur : L'homme qui tua l'hiver de Christian Léourier

Le pitch : 
La lointaine planète Nédim et son fabuleux site archéologique de Gogleth... Depuis l'enfance, Akrèn rêve de les découvrir. Elle touche au but. Du moins le croit-elle.
Son vaisseau s'est en fait posé à Loed, la capitale. Si l'on peut dire ! Une ville en ruine, des colons qui se droguent pour oublier un implacable hiver long de plusieurs décennies, des indigènes hostiles. Et Gogleth ? L'ancienne cité est à 3000 krn et désormais enfouie sous les glaces. Akrèn ne renonce pas et, étrangement, c'est un indigène, Ennian, qui lui propose d'être son guide. Bientôt leur caravane s'enfonce dans la tourmente de la steppe...
Atteindront-ils jamais Gogleth et ses trésors ? Et quel est le vrai dessein du mystérieux Ennian ? 

Mon avis :
Avec un début glauque à souhait, L'homme qui tua l'hiver ne ressemble pas à Ti-Harnog. Dans ce court roman, Christian Léourier commence par nous présenter la planète Nédim, sur laquelle les saisons durent des décennies. Les colons s'y sont installés au printemps, ils étaient 4 000. Maintenant, au cœur de l'hiver, il n'en reste que 300. Une étrange langueur les gagne, la planète semble vouloir les chasser, sans compter les indigènes qui, quasiment réduits en esclavage, les détestent.

C'est dans ce contexte plutôt hostile que débarque Akrèn, une jeune archéologue pleine d'idéaux, qui vient pour découvrir la fameuse ville enfouie de Gogleth.

Glauque, j'ai dit glauque : en effet, la ville de Loed, cité administrative, capitale, tombe en ruine. Les immeubles se fissurent, les logements sont vétustes, et rien ne semble arrêter cette déliquescence. Tout est recouvert de poussière, même les gens ! Drogués, ils sombrent régulièrement dans une torpeur malsaine.

Nous en découvrons aussi un peu plus sur Lanmeur. Non seulement découvreurs, mais aussi colonisateurs, ses habitants vivent sous "le dogme du Rassemblement" qui d'un coup nous semble une moins bonne idée, dans le style "allons évangéliser ces sauvages et au passage récupérons toutes leurs terres et leurs richesses". On s'aperçoit aussi, détail que j'ai trouvé dérangeant, que Lanmeur fait construire sur chaque planète colonisée un centre administratif architecturalement identique, afin que les fonctionnaires s'y retrouvent toujours.

Le reste du récit nous emmène dans le froid, mais alors le froid glacial, du genre moins 50 degrés. Christian Léourier nous fait vivre en traineau le chemin rude, impitoyable, de Loed à Gogleth. Une réussite, j'en grelottais devant mon poêle, comme les copines je crois !

La fin cependant laisse énormément de questions en suspens. Dommage ou pas, à vous de voir... Ce roman est court, mais intense. Encore une fois l'auteur réussit à nous transporter dans un autre monde, une autre culture, tout en nous en révélant de plus en plus sur Lanmeur. Il nous parle des cycles immuables de la vie, et de la répétition des erreurs...

Lecture commune avec Dup' et Phooka de Bookenstock et Acr0 de Livrement

Retrouvez la chronique de Phooka ici !

La chronique de Ti-Harnog, premier roman de l'intégrale, à retrouver ici.

mercredi 25 janvier 2012

Lecture commune : Les chroniques des Féals de Mathieu Gaborit


Dans le cadre du Mois de Mathieu Gaborit sur le blog Book en Stock, un partenariat a été mis en place avec Bragelonne, qui a offert des intégrales des Chroniques des Féals !

Je fais partie des heureuses élues (Je crois qu'il n'y a que des filles !)

Voici les participantes :

Début de la lecture le samedi 28 janvier ! (N'hésitez pas à nous rejoindre)

mardi 24 janvier 2012

☺ Zombie Thérapie de Jesse Petersen

Le pitch :
Pour sauver leur couple, Sarah et David tentent une thérapie. Mais en arrivant dans le cabinet, ils découvrent que leur conseiller est en train de dévorer les clients précédents. Cannibales, passe encore, mais ils sont tous morts et devraient se comporter comme tels... Qui a dit morts-vivants ? Désormais Sarah et David doivent non seulement sauver leur mariage, mais aussi sauver leur peau au cœur d une apocalypse zombie. Quoi de mieux pour échapper à la routine ? Avant elle ne rebouchait pas le dentifrice, maintenant elle laisse des bouts de cervelle partout. Avant il passait son temps à jouer à Resident Evil, maintenant, ça lui sert !

Mon avis : 
Quand mon papa m'a refilé ce bouquin de Milady en me disant "tu vas voir c'est sympa", j'avoue, j'ai eu du mal à le croire. Non pas que je n'aime pas les zombies, j'adooore les zombies, par contre les livres romantiques berk berk berk. Berk. Et quand on voit la couverture, carrément reberk.

Et bien, en fait, c'est SYMPA ! Même que ça se lit super bien. Pour Sarah, la narratrice, et David, son mari, tout commence sur la route pour aller chez leur thérapeute de couple. Pas de trafic routier, alors que Seattle est toujours bondée, mais ça ne les interpelle pas plus que ça, occupés qu'ils sont à se détester pour de futiles détails tels que la musique qu'ils écoutent... Ses CD à lui, et non les siens, à elle ! Mais quand ils découvrent leur psy en train de bouffer les patients précédents, là on entre dans le vif du sujet.

Je l'avais toujours crue anorexique. Mais apparemment, ce n'était pas d'un sandwich qu'elle avait besoin, comme je l'avais souvent marmonné en sortant de son bureau - c'était d'un homwich.

Zombie Thérapie est une histoire de survie, surtout, et d'amour, quand même, écrite dans un langage parlé plutôt agréable à lire, avec de l'humour (qu'on aime ou pas). Tout y est dans ce qu'on attend d'un post-apo zombie : des infectés mordus mais pas morts et donc conscients pendant leur transformation, voire vicieux (!), des zombies (morts mais revenus à la non-vie), du sang, des armes, une secte, un voyage vers ailleurs mais où ?... 

Finalement, c'est comme si l'apocalypse zombie tombait sur vous, ou moi, des gens normaux, et non pas des commandos des forces spéciales. Et ça c'est très intéressant ! Chaque début de chapitre nous offre un conseil pour préserver son couple en cas d'attaque zombie :

Ne vous couchez jamais fâchés. En revanche vous coucher terrifiés est acceptable.

Nourrissez des amitiés communes.
Mais n'hésitez pas à y mettre un terme quand vos amis commencent à essayer de vous bouffer.

On retrouve aussi beaucoup d'hommages et de références dans ce récit de Jesse Petersen, de Shaun of the dead, à Resident Evil, en passant par Bienvenue à Zombieland avec une scène très reconnaissable dans un parc d'attraction.

Il existe une suite, et je dois vous avouer... Je viens de la commander !

Voici un bouquin de zombies sans prétention, drôle, léger, mais aussi très pertinent et qui se lit avec plaisir.


 
CITRIQ

jeudi 19 janvier 2012

♥ [BD] En chemin elle rencontre... Les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes


En France, une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint, environ 70 000 adolescentes de dix à dix-huit ans sont menacées d’être mariées de force, entre 55 000 et 65 000 fillettes ou femmes sont mutilées ou menacées de l’être. Chaque année dans le monde, 5 000 femmes sont tuées au nom de l’honneur, des centaines de milliers de femmes sont victimes de la traite en vue de la prostitution... Pour que les femmes osent parler, pour briser le silence, pour une prise de conscience et de responsabilité, les artistes, femmes et hommes, se mobilisent pour la défense du droit humain. L'ouvrage bénéficie du soutien d'Amnesty International. 

J'en ai encore la gorge serrée, cette BD touche vraiment au cœur. Plein de témoignages, réels ou fictifs, servi par des artistes talentueux (Corbeyran, Caza, Aude Samama...), cet album est un ouvrage courageux qui dénonce les violences faites quotidiennement aux femmes, de la plus petite à l'insupportable. Mais la plus petite des violences est-elle déjà supportable ? 

On est loin de la science-fiction, chacun se doit d'en rester conscient, et ne pas croire qu'en France comme ailleurs, il n'y a plus de combat à mener.

Publiée chez des Ronds dans l'O.
Dans la même série, le tome 2.

mercredi 18 janvier 2012

[BD] Yesterday de David Blot et Jérémie Royer

Le pitch :
Vous vous appelez John Duval. Vous allez remonter dans le temps, et devenir la plus grande pop star de l'univers. Plus célèbre que Jesus Christ, si si ! Et si vous étiez les Beatles à la place des Beatles ? Yesterday traverse les 60's et change l'Histoire ! 

Mon avis :
Une réussite !

Imaginez : vous vous appelez John Duval, en hommage à John Lennon, décédé le jour de votre naissance, le 8 décembre 1980. Un jour, pour vos 23 ans, vous emménagez à New York, dans l'appartement de jeunesse de votre défunte mère. Vous vous endormez en 2003, vous vous réveillez en 1960 dans le Greenwich Village.

Sans trop réfléchir, John Duval se laisse emporter à sortir 4 titres à la place des Beatles et finit par prendre leur place dans l'Histoire avec son groupe les Futurians. Il essaie d'en parler à ses amis, mais bien sûr personne ne croit qu'il vient du futur.

C'est lui qui nous raconte sa vie, son histoire, car il cache un secret encore plus grave...

Partant du principe que les Beatles se sont fait griller la priorité par les Futurians, cette BD publiée chez Manolosanctis est vraiment très percutante ! Côté dessin, le trait reste très simple, c'est plutôt agréable à lire, mais pour moi l'important reste vraiment l'histoire, intelligente et surprenante.
Lu dans le cadre du Winter Time Travel 2, challenge du RSF Blog

mardi 17 janvier 2012

Chronique du soupir de Mathieu Gaborit

Le pitch :
Lilas, une naine flamboyante, a choisi, depuis la disparition de Frêne, son époux, de prendre sa retraite de Chef de la garde du palais de la Haute Fée pour ouvrir une auberge au bord de la mer, à l'endroit même où Frêne s'est "ancré" pour l'éternité. Entourée de quelques amis et d'Errence, un elfe qui est aussi son amant, elle mène une existence un peu trop paisible à son goût.
Alors qu'elle s'interroge avec angoisse sur son devenir, son fils Saule, pourchassé par un groupe de miliciens au service de la Haute Fée, fait irruption dans l'auberge. Il serre dans ses bras une fille de 16 ans, Brune, qui est à l'agonie.
Après quelques heures d'hésitation, et bien que pressentant l'immense danger qui émane de façon indicible de la personnalité de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tous.

Mon avis :
Un peu de Fantasy dans ce monde de brutes !  

Chronique du soupir, dernier roman en date de Mathieu Gaborit publié au Pré aux Clercs en 2011, nous raconte l'histoire de Lilas, une naine au caractère bien trempé, dont le fils enlève une jeune fille nommée Brune à une méchante fée qui l'avait adoptée...

Ce récit, dans lequel une fée a remplacé le cœur de chaque être vivant, nous parle du souffle de vie, et a une grande portée poétique. Il est aussi triste, c'est un sentiment qui domine, mais n'entrave en rien le plaisir de la lecture.

Tu dis que tu reprends ton souffle. Es-tu certain de l'avoir pris avant ?

Les personnages sont fort bien campés, leurs noms évocateurs : les nains ont des noms de végétaux, tels Lilas, Cèdre, ou encore Iris, ce qui dès la naissance augure de leur fin, quand ils se changeront en pierre et s'ancreront définitivement à la terre.

En un court roman, Mathieu Gaborit réussit à inventer une mythologie propre au monde qu'il décrit, faite de fées, de sirènes, de proues... Les lieux sont aussi très importants, comme la ville Médiane, ou encore les bateaux des sirènes, des géodes qui flottent au-dessus de l'eau, portées par les chants.

L'auteur nous parle aussi de la famille, de son importance dans nos choix, de son soutien, ou encore de l'abandon, de la trahison...

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman, et ai hâte d'en parler avec Mathieu Gaborit, à l'occasion de son "Mois de" sur Book en Stock !


Lu dans le cadre du mois de Mathieu Gaborit sur Book en stock
CITRIQ

jeudi 12 janvier 2012

Utopiales 2011 aux Editions ActuSF

Le pitch :
Les passagers du Titanic ont survécu. Si, si...
La jeune Lavinia a, pour sa part, volontairement échangé son corps contre celui d’un vieillard...
Trois copains d’Arcueil ont cassé la baraque en banlieue, avant de partir pour Alger...
Du fantastique à la science fiction en passant par l’Uchronie, l’anthologie officielle des Utopiales vous propose sept histoires, sept univers, sept dimensions.
Utopiales 2011, avec les nouvelles de David Calvo, Eric Holstein, Norbert Merjagnan, James Morrow, Tim Powers, Lucius Shepard et Roland C.Wagner.

Mon avis :
C'est devenu un rituel, tous les ans j'achète l'anthologie des Utopiales éditée par ActuSF, de préférence sur place quand c'est possible. Notons la bien belle couv' de Greg Broadmore !

Je dois avouer qu'on trouve du beau monde en 2011 dans ce recueil de nouvelles : James Morrow, Lucius Shepard ou encore Tim Powers, et puis en fait je pourrais citer tous les auteurs si je vais par là !

Jetons un coup d’œil... 

[Uchronie] Le radeau du Titanic de James Morrow : Les passagers du Titanic ont survécu... Pour le meilleur et pour le pire ! A bord de leur radeau de fortune (qui transporte tout de même plus de 2000 personnes), ils dérivent, d'abord en attente d'un sauvetage, puis dans l'angoisse de celui-ci car ils finissent par fonder une nouvelle société. James Morrow m'a une fois de plus fait halluciner dans cette nouvelle surréaliste, et nous offre un texte comme lui seul sait le faire : toujours plus loin dans l'absurde. Il m'a d'ailleurs fait penser à son roman Ainsi finit le monde, histoire, surréaliste elle aussi, du jugement du dernier homme vivant suite à une guerre nucléaire, par les "non-admis", descendants virtuels de l'humanité qui n'existe plus... Bien sûr, comme vous vous en doutez, le titre de la nouvelle fait aussi référence au radeau de la Méduse, et à son régime alimentaire particulier. Très chouette lecture !

[Uchronie] Le train de la réalité (fragment) de Roland C. Wagner : Bon, malheureusement, car j'aime beaucoup les livres de l'auteur, je suis totalement passée à côté de cette histoire. D'une part le style, plus que parlé, qu'il faut réussir à digérer (on finit par s'y habituer, mais c'est tout de même un peu pénible), d'autre part c'est une période de l'histoire française, les années 60, qui ne me touche pas vraiment (oui, ça devrait, sûrement, mais non). A noter, la mort de Johnny dans un attentat, qui m'a fait sourire !

[SF] L'invention du hasard de Norbert Merjagnan : Dans cette nouvelle assez inclassable, une jeune femme mutilée accepte d'échanger son corps avec celui d'un riche vieillard qui cherche à retrouver sa jeunesse. Cette histoire, dans laquelle on reconnaît bien le style de Norbert Merjagnan, percutant mais parfois obscur, m'a laissée une impression bizarre, un peu glauque. J'ai bien apprécié !

[Fantastique] Lignes parallèles de Tim Powers : Courte nouvelle dans laquelle une vieille dame reçoit des messages de sa sœur jumelle décédée... Mais lui sont-ils bien destinés ? Une trop courte ghost story, que j'aurais souhaitée un peu plus développée.

[Fantastique] K**l me, I'm famous ! d'Eric Holstein : Dans l'univers underground du rock, un journaliste voit un chanteur se vider de son énergie au contact d'une jeune femme...

[Fantastique] Salvador de Lucius Shepard : L'auteur réussit à nous faire ressentir l'horreur de la guerre et la folie qui gagne lentement les soldats qui les ont vues et commises. Nous traversons avec eux l'Amérique du Sud, dans le stress des embuscades, jusqu'à ce que le fantastique prenne le pas sur le réel, et là c'est le massacre. Un récit que j'ai aimé.

[Inclassable] Pragmata de David Calvo : L'auteur nous parle ici de la procrastination, bien connue de tous (oui, oui !) et qui consiste à remettre au lendemain ce qu'on pourrait faire dans l'instant. Original, mais bon, pas vraiment inoubliable.

Dans l'ensemble, je garde une impression positive de ce recueil. La diversité des nouvelles fait sa force, et l'on apprécie bien de ne pas trop savoir sur quoi on va tomber. Un peu comme la boîte de chocolats de Forrest Gump !



Lu dans le cadre du challenge Winter Time Travel 2

CITRIQ

vendredi 6 janvier 2012

[BD] L'étoffe des légendes T. 1 : l'Obscur de Raicht et Smith


Le pitch :
1944, Brooklyn. Un enfant est kidnappé par le croquemitaine qui l'emmène dans un royaume mystérieux nommé l'Obscur. Conscients de cette disparition, les jouets du jeune garçon décident alors de partir pour ce monde inconnu afin de sauver leur petit maître. À leur arrivée, ils se trouvent réincarnés dans leur propre personnage beaucoup plus réaliste : l'ours en peluche devient un animal féroce, le soldat de plomb un as de la stratégie militaire, le bouffon dans sa boîte un acrobate maniant parfaitement la hache. Sous ces nouvelles apparences, ils se lancent dans un combat éperdu contre les armées du croquemitaine.

Mon avis :
En 1944, un enfant, dont le père est parti à la guerre, se fait enlever dans sa chambre par le croquemitaine sous les yeux de son chiot et surtout de ses jouets, horrifiés ! Celui-ci l'emmène dans l'Obscur, le monde parallèle qu'il contrôle. Les jouets, sous le commandement du colonel, un soldat de plomb, décident de lui porter secours, et partent eux aussi dans l'Obscur. Ils débarquent en plein champ de bataille. Nous découvrons avec eux ce pays surprenant et inquiétant.

Éditée chez Soleil, cette BD au format carré original est tout d'abord un bel objet. A l'intérieur, la qualité est au rendez-vous ! Le marron domine totalement cette histoire de guerre et de jouets originale et le dessin a de jolis effets crayonnés. Ils rendent parfaitement cet univers onirique, mais pesant.

Car attention, malgré la présence de jouets, ce livre n'est pas pour les enfants. Cette quête est violente, et montre l'horreur de la guerre, de la trahison... Mais les personnages sont aussi plein de dévouement et d'abnégation.

J'ai particulièrement apprécié le passage dans la ville du jeu, où les habitants sont obligés, par un Maire tout-puissant, de jouer à un jeu de plateau sans fin dont les règles, mortelles, sont connues de lui seul.

Un joli tome 1 dont j'attends (im)patiemment la suite !



mercredi 4 janvier 2012

♥♥ Le passage de Justin Cronin


Le pitch :
Années 2010. Dans le Tennessee, Amy, une enfant abandonnée de six ans est recueillie dans un couvent... Dans la jungle bolivienne, l'armée américaine recherche les membres d'une expédition atteints d'un mystérieux virus... Au Texas, deux agents du FBI persuadent un condamné à mort de contribuer à une expérience scientifique gouvernementale. Lui et les autres condamnés à la peine capitale participant au projet mutent et développent une force physique extraordinaire. Les deux agents du FBI sont alors chargés d'enlever une enfant - Amy. Peu après que le virus a été inoculé à cette dernière, les mutants attaquent le centre de recherches.
Près d'un siècle plus tard. Une communauté a survécu à l'apocalypse causée par l'attaque des viruls, ainsi qu'ont été baptisés les mutants. Une adolescente la rejoint bientôt. Une puce électronique implantée sous sa peau révèle qu'il s'agit d'Amy, âgée désormais de plus de cent ans mais qui en paraît à peine quatorze... L'aventure ne fait que commencer.

Mon avis :
ENORME.
La claque, je ne vous dis pas. Enfin si je vous le dis !

Voilà quelques années que je n'avais pas lu un bouquin aux dimensions et à l'ambition aussi épiques.

Je suis tombée par hasard sur un blog (je ne sais plus lequel, désolée !) sur ce titre post-apo dont je n'avais pas entendu parlé (comment est-ce possible me direz-vous ? Et bien je pense que c'était pour que je puisse avoir un livre génial à lire pendant ces vacances de Noël. C'était écrit !) Ni une, ni deux, je commande le-dit roman, et voyant la bête d'environ 1000 pages, et la jolie couverture brillante, je me dis : ça, c'est une lecture de vacances de Noël, à savoir un pavé post-apo qui me fait bien envie, et que je veux avoir le temps de savourer... ou de dévorer !

Il y a deux parties distinctes dans ce roman qui se déroule d'une part dans un futur proche, puis ensuite 100 ans plus tard. On va connaître le départ de l'épidémie, les manipulations par les militaires d'une science qu'ils ne maîtrisent pas, puis les conséquences un siècle après sur le mode de (sur)vie des rares humains restants. Le résumé parle de mutants, soyons clairs, pour moi il est question de vampires mais dans le sens bestial du terme. Attention, ils ne sont pas idiots, ce qui les rend encore plus dangereux ! Autant vous dire que si Bella croisait Edward dans ce bouquin, elle finirait déchiquetée.

Justin Cronin, que je ne connaissais pas, écrit vraiment très bien et vous accroche tout de suite. Ses personnages sont psychologiquement super construits. Il n'y a pas les gentils et les méchants, mais de nombreuses nuances de gris. De même, il sait instiller le suspense en une petite phrase, celle dont on finit par se rappeler plusieurs chapitres après, quand un truc énorme arrive.

L'Amérique post-apocalyptique est bien dépeinte, l'angoisse et le désespoir quasi-permanent des personnages vous gagne lorsque l'on n'est plus sûr que les lumières resteront allumées. Les scènes d'action sont terribles, enfin bref, j'ai adoré ce roman !

Captivant, palpitant, ce pavé encore trop court est le 1er tome d'une trilogie dont la seconde partie, The Twelve, devrait être publiée cette année en VO. Apparemment Ridley Scott compte l'adapter en 2013.

Lisez-le ! C'est mon seul conseil.



mardi 3 janvier 2012

Top Ten Tuesday #6 : Bonne année ! Les livres que vous voulez lire en 2012

Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 3 janvier 2012, le but est de lister

Les livres que vous voulez lire en 2012

J'en profite pour vous souhaiter une bonne année 2012, pleine de lectures savoureuses !
J'ai déjà, comme vous tous, une belle PAL, mais les livres que je souhaite absolument lire en 2012 ne sont pas forcément encore dedans...

1. The wind through the keyhole de Stephen King : le tome supplémentaire de la Tour Sombre qu'a écrit l'auteur suite à un rêve. Il est en cours de traduction et s'insère entre les tomes 4 et 5. Alors j'attends de pied ferme ce tome 4,5 ! Oserais-je parler d'une relecture intégrale du cycle ? Peut-être !


2. Frère Elthor de Pierre Bordage : chez l'Atalante, le tome 5 de la Fraternité du Panca, qui clôturera cette palpitante saga interplanétaire. 

3. L'ombre dans la vallée de Jean-Louis Le May : réédité chez les Moutons Electriques, c'est un post-apo occitan.

4. Les Créateurs de Thomas Geha : chez Critic, le dernier livre de mon chouchou, un recueil de nouvelles SFFF.


5. Les compagnons du Foudre de Denis Hamon : Chez Ad Astra, un post-apo/planet-opera/steampunk qui me fait très envie !!! 

  
6. Le cycle de Lanmeur de Christian Léourier : Chez Ad Astra, je veux lire la suite du tome 1 et puis enchainer avec le tome 2 ! 



7. Mimosa de Vincent Gessler : chez l'Atalante, le second roman de l'auteur de Cygnis, un post-apo que j'avais beaucoup aimé.

8. La nouvelle traduction du Maître du Haut-Château de P. K. Dick : un des rares romans que j'avais réussi à lire de l'auteur (alors que j'adore ses nouvelles), mais qui m'avait un peu déçue. La traduction était apparemment légèrement approximative, et c'est une très bonne initiative de Nouveaux Millénaires que de nous proposer une retrad complète, sans compter deux chapitres inédits d'une suite abandonnée.


9. Amortels de Matt Forbeck : chez l'Atalante, rien que le titre m'intrigue ! (Certes la couv' est moche, mais bon)


10. Je vais aussi essayer de lire plus de BD, car c'est un support génial, même si souvent je trouve les histoires trop courtes.


Que de lecture en perspective, autant s'y mettre dès maintenant ;-)


Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !

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